Ça va faire un moment maintenant que nous vous avions promis un article sur la création de notre entreprise, le Studio ADC. Il faut dire qu’entre le moment où on l’a décidé et le moment où ça s’est réellement fait il y a eu pas mal de péripéties. Rien de grave bien sûr, mais beaucoup de questionnements, d’allers-retours, des moments de doute, des remises en question, des moments où l’on se sent complètement perdu, et seul. Bref, tout un tas de petites choses qui ne facilitent pas les démarches et qui nous ont laissé plus d’une fois démotivés et dépités. Le lot de tout entrepreneur apparemment. Voilà le pourquoi nous avons très très envie de partager cette expérience avec vous. Nous créons donc cette nouvelle catégorie d’articles où nous allons essayer de retracer notre parcours, vous donner nos ressentis, nos conseils, nos erreurs aussi… nous avons envie d’aborder l’entrepreneuriat sans fard, avec ses joies et ses peines. Nous nous sommes lancés un peu à l’aveuglette (pas complètement sans filet non plus) et nous tâtonnons chaque jour pour comprendre et apprendre tout le processus de la création d’entreprise. C’est notre réalité quotidienne et nous avons envie de vous le faire partager dans l’espoir, peut être, que ces articles pourraient vous intéresser, vous aiguiller, vous aider.
On va se répéter encore une fois mais ce n’est pas grave. Plantons le décor. L’aventure du Studio ADC a commencé fin 2014 quand la nouvelle version de L’Atelier de Curiosité a été lancée après plus de 2 ans d’absence sur le web. Une rénovation et une réinvention complète puisque de blog personnel, L’Atelier de Curiosité est devenu un blog déco d’inspirations et de tendances. Avec Axel, il nous a fallu un peu de temps pour convaincre nos anciens et nouveaux lecteurs de nous suivre dans l’aventure, et puis un peu comme ça, la sauce a pris. A ce moment là, Aloÿse nous donnait déjà des coups de main de temps de temps, nous étions étudiants et/ou salariés. C’était notre plaisir, notre moyen de nous exprimer et de sortir de notre train-train quotidien, des interludes où l’on s’autorisait à créer.
En Février 2015, j’ai arrêté mes études et mon alternance, sans entrer dans les détails je sentais que je n’étais vraiment pas heureuse, voir très malheureuse, et que je n’étais pas encore au « bon endroit pour moi ». Au même moment j’ai eu un premier contrat photo. J’y ai vu un signe. Je me suis inscrite en tant qu’auto-entrepreneur et j’ai passé de longs mois toute seule, tous les jours devant mon ordinateur à m’occuper du blog et être ultra présente sur le web et les réseaux sociaux. Aloÿse venait m’aider tous les lundis, son jour de repos, et on a doucement pris l’habitude de travailler ensemble. Ca fonctionnait, le blog marchait bien et tout doucement les marques ont commencé à nous approcher pour des collaborations et des créations rémunérées. On était dans le flou, on ne savait pas trop ce qu’on faisait, mais on y allait. En septembre 2015 il y a eu, comme on l’appelle entre nous, un « alignement des planètes ». Aloÿse a quitté son horrible job, l’alternance d’Axel n’a pas pu se renouveler, la boîte où il travaillait a fermé, et il s’est retrouvé à devoir arrêter ses études et moi je bouillonnais dans le job alimentaire que je faisais. En moins d’une semaine on s’est tous décidé, on se lance, on verra bien, on essaye le temps que dure notre chômage. Je me rappelle d’un de mes profs qui me disait « pour monter sa boîte, il faut être un peu fou et inconscient, c’est que comme ça que ça marche ».
Il y a une chose qui est sûre, la visibilité entraîne la visibilité. En quelques mois à peine, il y a eu un effet boule de neige. Tout s’est enchaîné très vite : collaboration, proposition de publication dans un magazine, collaboration, proposition de publication dans un autre magazine… tout d’un coup on était appelé sur les mêmes projets que ceux qu’on considérait comme des « grands blogueurs », ceux qu’on voyait partout et qui étaient déjà pas mal médiatisés (coucou Heju, coucou Mamie Boude !). On ne se sentait pas légitime, on ne comprenait pas bien pourquoi on était là mais on s’est dit « on le tente ». De toute manière il ne fallait pas avoir peur sinon autant ne rien faire. Cette période dont on vous parle, c’était le début de l’année 2016, là nous sommes en mars 2017 et c’est comme si trois ans de notre vie venait de s’écouler. Un gros tsunami, en toute honnêteté on a rien compris. On a enchaîné les projets, osé pas mal de chose, appris à se battre avec des clients, à s’imposer aussi (on en reparlera de tout ça), on a sorti notre toute première bébé collection d’objets en un temps record, on a manqué beaucoup de sommeil, on s’est épuisé… pas le temps de réfléchir, ni le temps d’assimiler, on était en mode robot. Fin juin, on a eu un temps calme (c’est à dire un peu moins d’une semaine sans rien). On s’est posé, on a regardé où on en était et après des mois et des mois à en parler on s’est dit c’est le moment, il faut monter la société.
Voilà le « prélude » est terminé, nous avons planté le décor et nous aborderons dans le prochain épisode notre expérience sur comment nous avons monté notre société. Nous espérons que cette série d’articles vous plaira et nous avons hâte d’échanger avec vous. A très vite !
(c) Illustration Aloÿse Mendoza pour Le Studio ADC
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